C'est en 1953 que Simca rachète à la filiale française de Ford, «Ford SAF» la moderne usine de Poissy, construite à l’extérieur de la capitale, dans une zone libre d’extension, et la gamme prévue par Ford pour succéder à leur modèle (Ford Vedette) datant de 1949. (modèle ci-contre...)
Simca qui ne disposait que d’un modèle,
l’Aronde, se dote ainsi d’un haut de gamme familial à luxueux. La gamme
Simca Vedette était née…
(ci-contre, la "Versailles"...)
Le premier modèle présenté en septembre 1954 est la Simca Versailles, produite à partir de 1955.
La gamme s'éttofera ensuite avec les modèles Trianon (bas de gamme), Marly (break) ...
Et "Régence" (haut de gamme)...
Le moteur est un V8 Ford de 2351 cm³, à soupapes latérales, développant 80 CV SAE à 4800 tr/min. La structure de la voiture n'était pas très innovante : pont arrière rigide à ressorts semi-elliptiques, direction à vis et galet type Gemmer et freinage sans assistance.
En 1955, la Simca Versailles est vendue 899 000 Francs, soit 50 000 Francs de plus que la 203, alors commercialisée par la firme Peugeot. Ci-contre, la Versailles '55' de mes parents...en camping au (62) Touquet. La caravane est une "festitub"...
La gamme évolue dès 1957...
Présentée en septembre 1957, la nouvelle génération Vedette, constituée
des Beaulieu, Chambord, Marly 2 et Présidence, témoigne de la politique
américaine d’Henri Pigozzi, consistant à renouveler rapidement les
modèles par des liftings successifs.
Le V8 gagne quelques chevaux. Modèle phare de la gamme, la Chambord a été rehaussée d’un cran et correspond désormais au niveau de finition Régence de l’ancienne génération. Toute la gamme est ainsi décalée vers le haut, la Beaulieu correspond à la Versailles, tandis qu’au sommet trône la Présidence, nouveau modèle de grand luxe. Plusieurs exemplaires en seront commandés par l’Etat et de Gaulle utilisera un cabriolet de parade Chambord à quatre places carrossé par Chapron.
Le bas de gamme est constitué de la spartiate Ariane 8, Trianon rebaptisée, qui conserve l’ancienne caisse. Elle sera retirée du catalogue en 1959, faute d’acheteurs.
Le nouveau break garde l’appellation Marly, ainsi que la partie arrière de la Versailles, les ailerons relevés s’avérant peu compatibles avec le pavillon d’un modèle de ce type...
Née de la crise de Suez, l'Ariane"4" est le fruit du mariage du "petit" moteur de l'Aronde dans la grande carrosserie des Vedette 1954. Elle sera construite jusque 1961.
Contrairement à toute attente, il s'agira d'un modèle réussi et d'une correcte homogénéité.
Les ventes de l'Ariane"4" dépasseront rapidement celles des Vedettes V8.
Ainsi motorisée, et dotée d'une boîte 4 vitesses (contre l'archaïque boîte américaine 3 vitesses pour les moteurs V8), elle aussi provenant de l’Aronde (avec le pont des versions utilitaires), l’Ariane pèse environ 1025 kgs. Avec 1290 cm3 et 7cv fiscaux, elle est moins performante (130 km/heure contre 145 km/heure pour le moteur V8) mais beaucoup plus économique, et deviendra un modèle incontournable de la gamme.
Pour le millésime 1960, le moteur « flash » de 48 cv SAE est remplacé par le « rush super » des arondes P60 "Montléry" : de même cylindrée, il compte 5 paliers et développe 62 cv. Sur le circuit de Miramas, dans les bouches du Rhône, l'Ariane ainsi motorisée battra le record du Monde en effectuant 200 000 Kms à 100 km/heure de Moyenne... Sans aucune panne mécanique !
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françois GRENIER.
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