La restauration de ma Chrysler se poursuit et touche bientôt à sa fin...
Le sous-bassement a été nettoyé, sablé, inspecté dans les moindres détails.Un traitement anti-rouille sévère a été appliqué. Nous avons également rejointé à neuf toutes les parties exposées aux projections, et finalement le chassis a été re-blaxonné au Dinitrol...
Quelques éléments étaient corrodés, notamment à droite
et à gauche de la traverse avant supérieure : nous les avons découpés et soigneusement remplacés.
Pour 200 €, Je viens d'acquérir une Chrysler 180, de 1973
probablement, couleur vert Olive avec toit en vinyle noir...
Je dis "probablement" de 1973, car de cette pauvre auto, on n'a perdu depuis longtemps les papiers et même les clés! Elle a été débarrassée d'un garage, à l'issue d'une succession. Ce jour-là, ceux qui étaient mandatés pour la rapatrier à la casse ont même eu la "délicatesse"... de casser la lunette arrière pour entrer dedans, sans même prendre ensuite le soin de poser un plastique de protection !!...
Il a donc plu à l'intérieur allègrement pendant des semaines... Donc je ne vous explique pas l'état de la sellerie arrière...
Dommage, vraiment, car elle disposait sur la plage arrière d'un haut parleur géant central, d'origine, avec sa grille ovale de toute beauté, qui ont été ainsi réduits à néant... Enfin!
Dans ces conditions, vous l'aurez compris, j'ai fait cette
acquisition dans le seul but de renforcer mon stock de pièces. Les deux ailes avant étaient exemptes de corrosion. Tous les enjoliveurs et autres baguettes chromées étaient encore présents, tandis que beaucoup de pièces 
mécaniques sont identiques à ma 1610...
Sollicitée pour l'occasion, ma Solara ne s’est pas fait priée. Elle a courageusement
accepté la mission, certes pas impossible, mais quand même très lourde... De tracter le plateau et la Chrysler 180 ! … Jusqu'au garage d'Arvillers où l'on bichonne actuellement Miss 1610.
Pour info, la Talbot Solara (en cette version GLS: 1600cm3 - 5 vitesses) peut officiellement tracter 1000 kg. Pour le coup, elle était sensiblement en surcharge avec une Chrysler de 1130 kg, montée sur un plateau de 550 kg à vide... Avec « 1T700 au cul »… La prudence était donc de rigueur! Nous n'avons donc pas cherché la performance, mais avons conservé, durant la cinquantaine de kilomètres à parcourir, une certaine marge de sécurité en limitant la vitesse de croisière à 80 km/heure.
La solara est vraiment une bonne et valeureuse voiture, surtout dans cette définition 1600cm3, avec un moteur sobre, souple et coupleux, à défaut d‘être rageur. D'ailleurs, de toute mes voitures de collection, elle n’est pas celle que je trouve la plus belle (quoiqu’elle a son charme!…), mais c'est celle que je préfère conduire. Surtout pour voyager loin. Car elle est d’une esthétique discrète, et allie gentiment confort, silence (merci la boîte '5'... Silence que j'ai encore renforcé en posant nombreux insonorisants supplémentaires), performances quand il le faut, freinage et tenue de route irréprochables.
Quand on savoure tout cela à son bord, comme je le fais régulièrement, on ne dérage pas d'avoir vu disparaître la marque Talbot en 1986!...
Je crois que je ne le pardonnerai jamais à ceux qui ont présidé à la disparition de cette si attachante et charismatique marque automobile, enfant chérie de Monsieur Henri-Théodore PIGGOZI, notre "Commanda tore" à nous les français...