Mon malinois a déjà 8 ans et demi. Il est né le 02 juin 1998. Je l’ai recueilli dès l’âge de trois semaines, parce qu’il était d’une portée de 13 chiots et que sa mère était épuisée.
C’est donc moi qui l’ai sevré, au biberon. Il était alors à peu prés grand comme la moitié de sa tête aujourd’hui !
A six semaines, il était déjà propre et pour peu que la porte qui donnait dans le jardin était ouverte ( c’était l’été ), jamais je n’ai jamais retrouvé de salissures dans la maison.
Me suivant depuis toujours comme mon ombre, partout où je vais, Oscar est le gardien vigilant de la maison, mon garde du corps rapproché et surtout un ami indéfectible dont le regard parle de lui-même.
Il m’arrive souvent de l’observer, et je me demande comment lui, qui n’est pas un être « humain », peut-il avoir autant de profondeur dans le regard, autant de recul ou à l’inverse autant d’esprit d’initiative sur beaucoup d’évènements, comment il peut à ce point être en harmonie avec la « vie de famille », comment peut il, le plus naturellement du monde, comprendre silencieusement ce que les humains ne parviennent pas toujours à se dire entre-eux avec des mots…
Si le cheval passe pour la plus belle, le chien est probablement la plus ancienne « conquête » de l’homme. Les chats sont restés indépendants, je pense davantage par instinct que par intelligence, alors que les chiens ont appris à trouver chez l’homme l’autorité, la hiérarchie, et l ’organisation rationnelle qu’ils affectionnent, même à l’état sauvage, et qui leur apportait la sérénité et la sécurité.
Sans vouloir opposer chien et chat, je n’aime pas beaucoup l’idée toute faite selon laquelle « le chat est beaucoup moins bête que le chien, car il n’obéit que lorsqu’il en a envie »… C’est plus compliqué que cela à mon sens.
Alors que le chat est solitaire et indépendant par nature et n’obéit donc quasiment jamais à l’homme, le chien est un animal qui vit en groupe à l’état sauvage et qui a horreur du désordre. Il a besoin de repères stables. Chez l’homme, il a trouvé un « supérieur hiérarchique » qu’il a accepté de servir honnêtement et fidèlement, y trouvant lui aussi son compte.
Sur les cinq continents, les descendants du loup que sont les chiens avaient commencé leurs mutations génétiques en fonction de la sélection naturelle sur le terrain, mais la main de l’homme a vite été prépondérante dans l’apparition des « races »…
En fonction du rôle que l’homme souhaitait lui réserver, il s’est efforcé d’orienter la reproduction du chien pour atteindre et fixer les qualités requises des chiens qu’il était parvenu à domestiquer… Chiens de chasse pour aider l’homme a capturer les gibiers, chiens de berger pour défendre les troupeaux contre les loups et les ours, chiens de compagnie pour agrémenter la vie de famille, etc.…
On peut penser que ce « modelage » de l’homme sur le chien remonte à la préhistoire, et qu’il s’est constamment accéléré et perfectionné jusqu’à aujourd'hui.
Les échanges étant à l’origine limités, on a tout d’abord assisté à l’apparition, dans chaque pays ou région, d’un (parfois deux ) type de chien par usage voulu. Puis au fur et à a mesure du développement des échanges, de multiples races de chiens très différentes, partout dans le monde, ont pu être recensées…
Depuis toujours, l’homme dispose sur le chien d’une « carte maîtresse » très importante : la longévité ! En effet, sans une durée de vie 6 à 7 fois supérieure, ce modelage de l’homme sur le chien aurait été beaucoup plus difficile.
Le revers de la médaille, c’est que cet animal si proche de nous et si attachant, ne vit jamais très longtemps à nos côtés, et que le plus souvent il disparaît avant nous.
Pour en revenir à mon fidèle compagnon, je suis comme beaucoup d’entre-vous…
Quand il partira, j’aurai avec lui partagé une partie de ma vie, j’aurai dans la tête plein de souvenirs que je n’oublierai jamais, on aura été heureux ensemble…
Mais j’aurai surtout au fond de la gorge un goût bien amer quand il ne sera plus là...
Bonjour,
Je me permet ce courriel, après avoir lu ce bel hommage à votre Oscar !
Hormis le fait que j'eusse trouvé ce texte si juste et plein d'émotions je ne retiens malheureusement que ces derniers mots où plutôt ce douloureux et horrible sentiment que laissera le départ de nos compagnons.
J'ai eu plusieurs chiens dans ma vie, ai été toujours malheureuse de leurs décès et ne sais si cela est avec le temps qui passe (et l'âge bien entendu !) mais maintenant je sais et comprends tout le sens du terme : amour inconditionnel, de toute cette dévotion dont ils sont capables, des multiples preuves qu'ils nous fournissent ........
Je n'ai pu m'empêcher de penser à ce que sera .... le jour où ...... et je dois reconnaître qu'il sera bien pénible, mais dans l'immédiat je vais m'évertuer à le lui rendre cet amour, à lui faire plaisir en prenant de mon temps, admettre que j'ai de la chance de posséder "mon iench à moi" aussi tolérante, aussi patiente et aimante (petite explication Rose est un griffon korthals chien de chasse par excellence, a passé sa jeunesse dans une maison avec grand jardin et lors de la séparation s'est retrouvée dans un appartement de 60 m2, mais pour MOI elle patiente d'inactivité bravement).
Enfin bref ! merci de m'avoir fait prendre conscience de cela (je peux parfois avoir tendance à l'oublier ) et bravo pour l'amour que vous portez à Oscar
Une bonne journée ou bonne soirée
Valérie (une personne tombée par hasard sur ce blog mais pas mécontente de s'y être attardée)
V Paindavoine
Rédigé par : V Paindavoine | 22 mars 2008 à 09:58