"Les cons ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît."
"Dans la vie on partage toujours les emmerdes, jamais le pognon."
"Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot. C'est dire si dans ma vie j'ai entendu des conneries."
"L'été: les vieux cons sont à Deauville, les putes à Saint-Tropez et les autres sont en voiture un peu partout."
"Les conneries c'est comme les impôts, on finit toujours par les payer. "
"Les producteurs de films ont tous des Rolls-Royce parce que, dans le métro, il faut payer comptant."
"Les traditions? C'est comme ça qu'on appelle les manies dès qu'il s'agit de fêtes militaires ou religieuses."
c'est çà, et bien d'autres choses, l'univers Audiard!
Incomparable, inoubliable, un monde à part. Il mérite bien ce petit hommage.
Biographie :
Audiard, Michel (1920-1985) :
a exercé plusieurs métiers (coureur cycliste, opticien, tireur à l'arc,
journaliste...) avant de travailler pour le septième art. Dialoguiste
du cinéma français. Il a su créer un style inimitable.
Ses
dialogues, taillés sur mesure pour leurs interprètes, prennent tout
leur sel dans la bouche de Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo, Lino
Ventura, Annie Girardot, Mireille Darc, Louis de Funès, Bernard Blier,
Charles Aznavour ou Michel Serrault, pour ne citer qu'eux.
Ses textes épousent le langage gouailleur et argotique de la rue ou des
bistrots de Paris. Le succès d'Audiard repose sur une règle d'or :
écouter les gens.
Michel Audiard a dialogué quelque cent vingt
films, de 1949 (Mission à Tanger d'André Hunebelle ) à 1985 (la Cage
aux folles III, de Georges Lautner et On ne meurt que deux fois, de
Jacques Deray ).
Il a écrit pour plusieurs générations de
cinéastes, notamment Gilles Grangier (onze films entre 1954 et 1962,
dont les Vieux de la vieille, Le cave se rebiffe et le Gentleman
d'Epsom ), Henri Verneuil (Un singe en hiver, 1962 ; Mélodie en sous
-sol et 100 000 Dollars au soleil, 1963 …), Denys de La Patellière
(dont Un taxi pour Tobrouk, 1961 ), Georges Lautner (quatorze titres,
dont les savoureux Tontons flingueurs, 1963, les Barbouzes et la Grande
Sauterelle, 1965 ), Philippe de Broca (Tendre Poulet, 1978) ou Claude
Miller (le remarquable huis-clos de Garde à vue, 1981).
Michel
Audiard a lui-même réalisé neuf films, des comédies populaires,
légères, voire vulgaires, dont les titres parlent d'eux -mêmes : Faut
pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages (1968 ),
Une veuve en or (1969 ), Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas,
mais … elle cause, le Cri du cormoran le soir au -dessus des jonques
(1970 ), Le drapeau noir flotte sur la marmite (1971 ), Elle cause plus
… elle flingue (1972 ), Comment réussir dans la vie quand on est con et
pleurnichard (1973 ) et Bons Baisers à lundi (1974 ).
Commentaires