La grosse bourde de Sarko...
Trente-cinq minutes d'entretien et une «photo officielle», le 12 septembre 2006 : Sarkozy se rend à la Maison Blanche pour rencontrer le président George W. Bush. Il est alors persuadé avoir fait un très joli coup. Cornaqué par le député de Paris Pierre Lellouche, très introduit dans les milieux néoconservateurs américains. Le futur candidat de l'UMP s’est laissé griser...
Devant la Fondation franco-américaine à Washington, il en vient à critiquer l'attitude de la France au début de la guerre en Irak et s'en prend à l' «arrogance» de sa diplomatie. La droite américaine, qui n'en demandait pas tant, est aux anges.
En improvisant cette attitude gratuite, Sarkozy a sans doute mal évalué l'impopularité de Bush dans l'opinion. Pour lui qui passait déjà pour un atlantiste forcené et se faisait traiter de «valet de Bush» par la gauche et les gaullistes, cette grosse bourde n’a rien arrangé !
Depuis, le candidat UMP, qui prétendait assumer le qualificatif de «Sarko l'Américain», rame pour gommer cette image. Dans plusieurs discours, il a multiplié les gages pour expliquer que la France ne serait pas inféodée à l'Amérique s'il est élu Président. Et, lors de son congrès d'investiture du 14 janvier, il s'est fendu d'un mea culpa avec cet hommage tardif : «Jacques Chirac a fait honneur à la France quand il s'est opposé à la guerre en Irak, qui était une faute.»
Cela s'appelle « manger son chapeau »…
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