QUAND LES PATRONS MILITENT EN FAVEUR DES SANS PAPIERS!
Un article du Monde en date du 15 avril 2008 fait état d'une mobilisation de chefs d'entreprises en faveur de la régularisation d'immigrés clandestins qu'ils souhaitent continuer à faire travailler en France!...
Depuis le 1er juillet 2007, les chefs d'entreprise ont effectivement l'obligation de vérifier auprès des préfectures, quand ils recrutent un étranger, l'authenticité de son titre de séjour.
La mesure prise pour lutter contre l'emploi de sans-papiers met souvent dans l'embarras des chefs d'entreprise. "Je suis dégoûté, je suis obligé de refuser des chantiers", enrage Jean-Luc Quipert, gérant de la société de nettoyage OUI, située dans le Val-d'Oise. Sur ses 14 salariés, 10 avaient des fausses cartes de séjour. "Je les ai tous perdus, lâche-t-il. Je ne trouve personne d'aussi compétent pour les remplacer. Les vrais Français ne veulent pas de ce travail. C'est trop dur."
D'autres patrons refusent de se séparer de leurs employés. Garder leurs travailleurs sans-papiers est
avant tout pour eux une question de survie de l'entreprise. A Net Express, société de nettoyage de Seine-Saint-Denis, sur les 8 salariés, 3 ont de faux papiers. Pour Djamila Serrar, la gérante : "Si dans six mois je ne les régularise pas, je mets la clé sous la porte."
Alors, ces patrons s'organisent. Pour tenter de garder les salariés, ils prennent des avocats. Certains se rendent dans des préfectures pour demander la régularisation de leurs travailleurs, comme le prévoit la circulaire du 7 janvier.
"On peut faire mieux", assure Yohann Le Goff. Ce jeune gérant de la société Konex veut créer un "lobby" de patrons afin de mutualiser les demandes de régularisation et avoir plus de poids auprès des préfectures. "Nos travailleurs sans papiers ne prennent la place de personne", insiste-t-il. Lui tente de faire régulariser un Algérien...
NIVELLEMENT PAR LE BAS
Ces évènements sont à rapprocher de la publication d'un rapport commandé par le conseil économique et social et qui vise, une fois encore, à remettre en cause le SMIC. En gros et pour l'essentiel, il est question de la suppression de l'indexation du SMIC sur le pouvoir d'achat et de l'instauration d'un SMIC "jeune" amaigri et déconnecté du SMIC ouvrier.
Jusque-là, rien que du banal sous un gouvernement de droite, n'est-ce pas ? La classe patronale est dans son rôle. Payer la main d'oeuvre au lance pierre a toujours été dans ses calculs.
La où ça devient intéressant, c'est quand les patrons se mêlent de vouloir faire régulariser les immigrés clandestins comme de vulgaires militants associatifs noyautés par l'extrême gauche trotskiste.
Alors, quand on associe les deux tendances, ça donne
quoi ? eh bien, ça donne la parfaite illustration de ce qu'est le projet de l'hyper classe mondialisée : supprimer les frontières et les nations, constituer un prolétariat mondial en alignant les classes populaires du nord sur les pauvres du sud.
C'est sans doute triste, mais il n'y plus de politique sociale possible dans ces conditions. C'est l'inexorable anéantissement de nos droits acquis qui est ainsi programmée. Mais pire que cela, quand la gauche de gouvernement se rallie par impuissance au projet néolibéral, quand l'extrême gauche joue l'idiote utile du capital mondialisé, quand le droit de l'hommisme et l'antiracisme remplissent leur fonction d'écran de fumée, c'est notre civilisation qui se suicide.
Les britanniques ont juste un peu d'avance sur nous. C'est de cela et de l'extinction de la classe ouvrière anglaise, submergée par l'immigration pakistanaise, dont il aurait fallu parler, à l'occasion du voyage de Sarko-Bruni au Royaume Uni.
LA FRANCE ET SES TABOUS
En France, il est tabou de parler d'immigration et de parler de défense de notre identité et de notre culture nationale. Seuls les immigrés peuvent revendiquer ce droit sur notre propre sol. Qu'on aille voir dans leurs pays d'origines si la réciproque existe en faveur de nos compatriotes? Leur accorde t-on plus de droit qu'aux nationaux là-bas?...
Quant au Front National, il est un parti politique convenable aux yeux de la loi qui lui accorde un financement public. Cependant, il est rejeté par principe par les autres partis politiques, qui ont pourtant tous, sans exception, les mains sales en la matière. Mais nos "vieux" partis politiques, rebaptisés ou non, s'octroient à eux seuls la démocratie! Tous ceux qui ne pensent ou ne votent pas comme eux sont des affreux extrémistes...
Quand on a un peu de culture politique, on se rend facilement compte que par exemple, Georges W. BUSH, outre le fait d'être un ahuri notoire, et qui s'est permis de critiquer gratuitement en 2002 la présence au second tour de Jean-Marie LE PEN en France, est bien plus à droite que ce dernier ! ...
LE PEN respecte, quant à lui, la liberté et la souveraineté des nations dans le monde! LE PEN n'est pas de ceux qui considèrent que le peuple n'a pas son mot à dire sur la construction européenne, et qu'il est plus convenable de faire voter les parlementaires en douce sur ce sujet là que de lui redonner la parole via un référendum. Etc, etc...
...Dont vous êtes soit-disant les garants, Messieurs les donneurs de leçons!
François GRENIER
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