L'arnaque de la baisse TVA dans la filière Hôtellerie-Restauration

Novelli fronce aujourd'hui les sourcils! Les patrons de la filière n'auraient pas joué le jeu!

Tu m'étonnes...


C’est avec tambours et trompettes et sur de vagues promesses de répercussion en terme de baisse des prix et d’augmentation de salaires au sein de la profession,  que le gouvernement a fait un cadeau  en or aux hôteliers et restaurateurs français en ramenant le taux de TVA à 5,5%…

 Au moment où le secrétaire d’Etat Hervé Novelli convoque leurs syndicats afin de leur faire les gros yeux, il y a vraiment de quoi s’indigner et ceci à plusieurs titres. Évidemment , et c’était prévisible, les prix n’ont pas du tout ou très peu baissé. Et ce d’autant qu’en prévision de cette gesticulation gouvernementale, les prix dans la profession avaient sensiblement augmenté quelques mois avant l’entrée en vigueur de la baisse de TVA… Quand les prix sont indiqué à la baise, celle-ci n’est le plus souvent que de 50 centimes sur un menu de 10 à 16 euros! … De qui se moque t-on?…

En ne parlons pas des salaires, calamiteux dans la branche hôtellerie-restauration!… Les syndicats de salariés sont malheureusement inexistants ou  inconsistants dans la filière… Cet été, on hurlé au scandale quand il s’est agi de faire travailler, moyennant de belles compensations salariales,  certains salariés le dimanche dans quelques villes et zones touristiques … Est-ce que les français savent que dans la filière Hôtellerie-Restauration, les salariés sont corvéables à merci pour des salaires qui ne dépassent guère, même avec de l’ancienneté, le « smic hôtelier ». Les français savent-ils que les salariés de l’hôtellerie-restauration ne gagnent pas même un centime de plus lorsqu’il doivent (et ils le font régulièrement, tout au long de l’année) travailler de nuit, les dimanches et jours fériés?… C’est pourtant la règle dans la profession, une règle qui aurait méritée d’être largement revisitée à cette occasion!

Puisque l’engagement des patrons portait officiellement aussi sur l’effort salarial, que le secrétaire d’Etat Novelli se préoccupe donc de la situation, car elle n’est pas belle non plus en la matière!

François GRENIER

Ci-dessous, article paru dans le Courrier Picard, 22 Oct 2009, page 40:

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