PUR HASARD DU CALENDRIER...
Le dénouement de l'affaire Reiss, après dix mois de blocage, intervient entre deux décisions de la justice française concernant deux Iraniens retenus en France, Majid Kakavand et Ali Vakili Rad, dont l'un a déjà rejoint l'Iran et l'autre devrait être autorisé à le faire prochainement.
Bernard Kouchner a assuré ne voir "aucun rapport entre ces deux affaires iraniennes traitées par la justice française et la libération de notre otage", dont Paris a toujours clamé la totale innocence face aux accusations iraniennes d'espionnage.
Or, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, avait lui-même comparé le sort de Clotilde Reiss et celui d'Iraniens retenus en France.
"Il y a quelques Iraniens en prison depuis des années. Ce sont des prisonniers qui, eux aussi, ont une famille", avait lancé en septembre M. Ahmadinejad. Interrogé sur une éventuelle grâce pour la Française, il avait observé: "Malheureusement nous n'avons vu aucune action du gouvernement français en faveur de ces prisonniers".
Toujours est-il que le 5 mai 2010, l'ingénieur Majid Kakavand, retenu depuis mars 2009, a bien été libéré... La justice française avait dans un premier temps refusé d'extrader cet ingénieur aux Etats-Unis qui l'accusaient d'avoir fourni à son pays des composants électroniques pouvant avoir des applications militaires. Le retour en Iran de M. Kakavand a été applaudi à Téhéran comme un élément "positif" pour les relations bilatérales.
Par ailleurs, Ali Vakili Rad, l'assassin de l'ex-Premier ministre iranien Chapour Bakhtiar, qui a purgé la part incompressible de la peine de prison à perpétuité en France, devrait bénéficier prochainement d'une libération et être expulsé.
Mais il s'agit sans doute-là d'un pur hasard du calendrier...
PAPA REISS EST CONTENT...
Par ailleurs, l'amende à laquelle la Française a été officiellement condamnée correspond à la caution déjà versée par la France pour garantir sa libération provisoire en août dernier...
Cette demoiselle, fille d'un haut fonctionnaire du CEA, s'est-elle cru intouchable au point de se "distinguer" lors des émeutes qui ont suivi la réélection en 2009 du président iranien? ...
En tout cas, son attitude nous a été lourdement préjudiciable... Alors même que pour une fois, il ne s'agissait même pas d'une journaliste envoyée en mission de reportage. Non, non, cette demoiselle de bonne famille a agit seule, en son âme et conscience, en digne représentante du "pays des droits de l'homme"...
Mlle Reiss qui était bien contente de séjourner en Iran, en toute connaissance de cause, avec son statut d'étudiante française, aurait été bien inspirée de se tenir tranquille... Cela nous aurait épargné une année de tractations laborieuses en sous-sol, en plus de cette dépense à la charge du contribuable français et dont on se serait bien passé!
François GRENIER
ci-dessous, mon article paru dans des colonnes
du Courrier Picard - Paroles de lecteurs - 28-05-2010
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