Maurice Allais Vient de s’éteindre à 99 ans le 9 octobre 2010, à Saint-Cloud.
Il était né à Paris le 31 mai 1911.
Prix Nobel d’économie en 1988, il est le seul citoyen à avoir reçu cette distinction.
Adversaire résolu de la mondialisation aveugle et pourfendeur de la « pensée unique » , considéré comme un gênant anticonformiste par la caste au pouvoir, Maurice Allais n’a jamais eu les faveurs du pouvoir et n’a jamais bénéficié des tribunes médiatiques offertes aux économistes « bien pensants » du système.
Pourtant, ces derniers n’ont jamais rien vu venir... Mais ils continueront sans honte à proférer leur dogme du libre échangisme effréné.
Maurice Allais avait puissamment dénoncé l’abandon de la préférence communautaire, au profit d’un mondialisme sans réelle régulation. Ses travaux avaient notamment démontré qu’en l’absence d’une « légitime protection » de nos productions agricoles et industrielles via un système de préférences régionales homogènes, l’économie européenne courrait à leur perte.
Il prônait une réforme du système bancaire mondial et l’élaboration d’un protectionnisme raisonné. Son combat était dirigé contre contre ce qu’il appelait lui-même « les tabous indiscutés, dont les effets pervers se sont multipliés et renforcés au cours des années », et « les entêtements suicidaires » de nos élites. Ce combat a été audacieux, lucide et courageux.
Maurice Allais avait dès 1999 annoncé la crise financière qui s’est abattue en 2008 sur les économies occidentales dans son livre « la crise mondiale aujourd’hui ». En vain malheureusement…
François GRENIER
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