A peine une trentaine de personnes ont participé jeudi 30 septembre 2010 à un débat organisé à Amiens par et en présence du Président de SOS Racisme… Preuve que la question du racisme ne mobilise plus vraiment.
Logique à mon sens, car contrairement à des propos depuis longtemps entendus, les français ne sont foncièrement ni racistes ni xénophobes. En revanche, on ne peut plus nier les problèmes de non-intégration de nombreux étrangers ou même, beaucoup plus grave, de français d’origine étrangère, qui vivent pourtant depuis déjà longtemps sur notre sol national.
En l’espace de quatre décennies, la machine à intégrer s’est peu à peu grippée, dans l’indifférence générale de nos gouvernants. Or, à mon sens, la dynamique d’intégration repose sur trois piliers :
Le premier tient à l’amour du pays où l’on a choisi de s’établir, et au désir, à l’envie de devenir français à part entière. Il ne s’agit pas de renier ses origines, mais encore faut il avoir la volonté « d’épouser » la communauté nationale du pays d’accueil, accepter de s’y fondre, et donner ainsi à sa famille, à ses enfants et petits enfants les meilleurs atouts pour y prospérer et y vivre heureux. Plutôt que de chercher à imposer le principe impossible du « cv anonyme », il serait notamment beaucoup plus efficace d’inciter et de faciliter au maximum la francisation des patronymes de ceux qui le souhaitent.
Le deuxième pilier, c’est l’intérêt objectif à s’intégrer. C’est l’idée que plus elle y trouve son intérêt, plus la personne d’origine étrangère aura à coeur à s’intégrer et consentira les efforts nécessaires. A l’inverse, toute « discrimination positive » est totalement contre-productive. Cela revient à octroyer à la personne d’origine étrangère plus de droits ou avantages que n’en aurait un autochtone en situation comparable (concours, avancement, etc…). Cette parfaite fausse bonne idée va d’une part à l’encontre du bon sens ; il n’existe pas de famille ou d’association où le « bleu » qui débarque se trouve favorisé au détriment des membres fondateurs !
Par ailleurs, il n’y a plus d’intérêt objectif à se fondre dans la masse, mais au contraire à jouer de son appartenance à une communauté distincte, comme d’un atout particulier. C’est priver le « moteur d’intégration » de son principal carburant ! Cette prime donnée à celui qui vient de l’extérieur est même plutôt une machine à « désintégrer » la solidarité nationale, voir à exaspérer les nationaux d’origine au point de faire naître chez eux, surtout en période de crise, des sentiments de rejet qui ne sont pas spontanément les leurs à la base.
Le troisième pilier concerne justement la capacité d’un peuple à accueillir celui qui vient de l’extérieur en son sein, lui donner toute sa place toute sa place, et même à s’enrichir de sa présence. Ce pilier est essentiel. Mais lorsque certains hurlent au racisme, et dénoncent l’idée même d’identité nationale, c’est bien ce « troisième pilier » qui est systématiquement montré du doigt comme étant le responsable de ce qui ne marche pas, ou plus dans notre pays. Pourtant, à bien y réfléchir, ce sont plutôt les deux premiers qui le plus souvent manquent à l’appel !
Une nation comme la nôtre a non seulement le droit, mais le devoir, de définir librement et fermement sa politique d’immigration, en fonction de ses intérêts sociaux, économiques et culturels. La plupart des grandes démocraties (Canada, Australie…) imposent en matière d’immigration et pour leur plus grand bien, de rigoureux critères tant qualitatifs que quantitatifs.
C’est sans doute à ce prix que l’on pourra achever l’intégration de beaucoup de français dits « de papier », et d’autre part éviter l’exacerbation des communautarismes pour que chacun, quelle que soit son origine, puisse trouver dignement sa place au sein d’une société française saine, libre et homogène.
François Grenier
candidat FN à l'élection cantonale de Roye des 20 et 27 mars 2011
Secrétaire administratif et au fichier, chargé de la communication,
5è circonscription Somme.
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