Christine Boutin en panne d'imagination?
L'ancienne ministre de la Famille, doit mener à bien une mission « sur les conséquences sociales de la mondialisation »....
Christine Boutin est notamment chargée d'approfondir comment mettre la justice sociale au cœur de l'ordre mondial. En clair, faire de l'éthique sociale un critère pour l'intervention du FMI ou de la Banque mondiale dans un pays et permettre à l'Organisation Internationale du Travail de faire entendre sa voix sur ce point dans des litiges commerciaux.
Enfin, et surtout, l'ancienne ministre doit conduire une réflexion prospective pour des réformes "en matière de fiscalité, de droit du travail et de système de protection sociale".
Madame Boutin a reconnu que sa mission avait « mis un peu de temps à démarrer » …
Un rapport définitif devrait apparaître début 2011. De quoi nourrir la réflexion de Nicolas Sarkozy et lui permettre de formuler des propositions sur le sujet lors du G20 en France.
Quoi qu’il en soit, un faut est certain, comme disait le français Maurice Allais, notre (seul) prix Nobel d’économie : « La mondialisation est la cause majeure du chômage massif et des inégalités qui ne cessent de se développer ».
La mondialisation menace de mort nos droits acquis
La mondialisation aurait du permettre une amélioration du niveau de vie dans les pays émergents, grâce aux investissements des multinationales, et l’amélioration du niveau de vie des consommateurs des pays développés grâce à une importation massive de biens à bas prix.
En fait, depuis un demi siècle, l’idéologie libre échangiste a tout déréglementé sur son passage. Tous les marchés, à commencer par celui des capitaux. A l’échelle mondiale, avec des différences de couts salariaux entre pays pouvant aller de 1 à 30, le dumping social a pris toute son importance, particulièrement en ce qui concerne les activités très demandeuses de main d’œuvre peu qualifiée.
Dans sa « Lettre aux Français » publiée dans Marianne le 5 décembre 2009, Maurice Allais dénonçait les « multinationales qui sont les principales bénéficiaires, avec les milieux boursiers et bancaires, d’un mécanisme économique qui les enrichit, tandis qu’il appauvrit la majorité de la population française mais aussi mondiale ».
Ainsi, la mondialisation en tant qu’expression du seul libre échangisme, est à la source même du chômage : « Il m’apparaît scandaleux que des entreprises ferment des sites rentables en France ou licencient, tandis qu’elles en ouvrent dans les zones de moindres coûts, comme cela a été le cas dans le secteur des pneumatiques pour automobiles avec les annonces faites depuis le printemps par Continental et par Michelin. Si aucune limite n’est posée, ce qui va arriver peut d’ores et déjà être annoncé aux Français : une augmentation de la destruction d’emplois, une croissance dramatique du chômage non seulement dans l’industrie, mais tout autant dans l’agriculture et les services ».
Faire cohabiter d’une part une mondialisation galopante et de l’autre la défense des droits sociaux, c’est la quadrature du cercle !...
François Grenier
Excellent article plein de bon sens et de vérité. Faut il encore que la totalité du peuple de France admette cette réalité plus que criante, il n' y a que nos élites pour dire le contraire, il est vrai, qu' eux ne la subissent pas. A quand le réveil des Français, pour virer tous les responsables de cette décadence . Espérons des jours meilleurs pour 2012 .
Rédigé par : yann 80 | 10 novembre 2010 à 17:01