MALIKA SOREL
Ancien ingénieur d'affaires et de recrutement de cadres de PME, aujourd'hui membre du Haut Conseil à l'intégration, Malika SOREL a passé ses 10 premières années en France, avant de suivre ses parents en ALgérie où elle suit sa scolarité. Après avoir terminé l'école polytechnique d'Alger, elle revient en France où elle suit le troisième cycle de sciences pô. En 2007, elle publie "le puzzle de l'intégration, les pièces qui vous manquent" (édtion des milles et une nuits). Elle y explique notamment que la question de l'immigration-intégration doit être traitée globalement et non plus de façon sectorielle, qu'il faut cesser d'octroyer la nationalité française à des personnes qui ne sont pas pre^tes, psychologiquement et moralement, à l'assumer, et s'appliquer en revanche à faire respecter la loi française par tous, sans exception...
D'origine algérienne, Malika Sorel s'estime d'autant plus libre de ses propos. "C'est la cohésion national qui est désormais en jeu! avertit-elle. "Tous accepter met la France par terre"...
La "Halde" doit disparaître
"Elle joue un rôle d'exaspération et de crispation entre les groupes. Elle passe le plus clair de son temps à exacerber les tensions en disant que les gens issus de l'immigration sont victimes de notre société, alors que c'est l'ignorance des codes sociaux et culturels qui empêche les jeunes d'être recrutés. A terme, il faut qu'elle (La Halde) disparaisse. Le système judiciaire est là pour traiter des vrais problèmes de discriminations. On n'a pas besoin d'une institution qui participe, vraisemblablement sans le vouloir, à dresser les gens les uns contre les autres"
Imposer le modèle d'intégration républicain
On doit accueillir les gens dans la communauté française et non l'inverse, pour susciter le désir d'intégration. Mais comment y parvenir quand on injecte 200 000 nouveaux entrants par an dans une société déjà en proie à des difficultés majeures? C'est irresponsable, grave et fondamentalement dangereux. Trop de gens aujourd'hui n'éprouvent plus le besoin de respecter les lois de la république. Ils reconstituent leurs sociétés d'origines sur le territoire français. Si rien n'est fait, la pression va devenir rapidement intenable"...
Les pressions de ces "sociétés reconstituées"...
"La culture de l'école de la république, que les enfants ramènent à la maison est aussitôt rejetée parce qu'elle ne correspond pas aux normes culturelles d'origine. Le racisme anti-blancs est une réalité. L'insulte suprême utilisée c'est "céfranc". Les professeurs nous le disent: être sérieux en cours, 'est déjà pour certains vouloir devenir français; une honte car assimilé à une traitrise. Les bons élèves sont de ce fait soumis à des pressions de la part des autres enfants issus de la même origine culturelle.
Le fait que les institutions françaises, l'école et la police, soient attaquées n'est évidemment pas anodin. Or, on continue à excuser les auteurs de ces attaques, à les déresponsabiliser en invoquant leurs origines sociales. Or ces mêmes populations, avec des conditions sociales inférieures, ne se comportent pas ainsi dans leur pays d'origine. C'est bien la preuve que notre société a joué un rôle déterminant dans l'apparition des problèmes que nous connaissons"...
Ne plus donner la nationalité à tout le monde
"Devenir français est un processus qui doit être personnel. Il faut être prêt à inscrire ses propres descendants dans un nouvel arbre généalogique. Aujourd'hui, peu de gens ont le désir de devenir français, ils prennent les papiers car ils savent que c'est le sésame avec lequel ils n'auront plus jamais faim. La communauté française reste pour l'instant silencieuse car elle est bâillonnée. Mais comme dans tous les pays du monde, elle n'est pas prête à accepter comme françaises des populations étrangères à son identité."
La déchéance : "Il faut la mettre en place. Et il faut cesser de donner la nationalité à tout le monde. Les gens qui risquent aujourd'hui la déchéance de nationalité n'auraient jamais dû l'obtenir. Parmi les politiques, beaucoup sont habités par la peur car ces populations leur apparaissent comme ayant facilement recours à la violence. Il va pourtant falloir avoir le courage de traiter toutes les dimensions de ce sujet. Notre société est de plus en plus déstabilisée. C'est la cohésion nationale qui est désormais en jeu. Tout accepter met la France par terre."
reportage: François GRENIER
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