Les informations et les preuves sur les crimes commis par les soudards des FRCI commencent à s'accumuler.
Un comité d’accueil macabre attendait mardi matin ceux qui entraient dans Abidjan par son accès Nord : une dizaine de cadavres alignés sur le bas-côté de la route, non loin d’une station-service, des balles logées dans la tête.
Les blessures et l’alignement au cordeau des corps suggèrent une exécution, même s’il n’existe aucune certitude en la matière.
Selon un militaire des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, la nouvelle armée d’Alassane Ouattara incorporant les anciens rebelles du Nord) qui contrôlent désormais le secteur, il s’agit de victimes des soldats des Forces de défense et de sécurité (FDS) restés fidèles au président sortant, Laurent Gbagbo.
Ils auraient été abattus par les FDS alors qu’ils sortaient pour accueillir l’avant-garde des FRCI.
La puanteur dégagée par des cadavres en décomposition est en revanche très prégnante dans la capitale économique ivoirienne, où les forces loyales à Alassane Ouattara, le président reconnu par les Nations unies et les organisations régionales africaines, ont lancé l’« assaut final » pour évincer Laurent Gbagbo du pouvoir.
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