Cette année, Nicolas Dupont-Aignan a commémoré la mort du Général de Gaulle à Lille.
Le traditionnel déplacement à Colombey-les-deux-églises organisé par Debout la République a été ainsi remplacé par ce déplacement symbolique du président de DLR.Il a visité notamment la maison natale de Charles de Gaulle.
L’occasion pour Nicolas Dupont-Aignan de porter son message de résistance et d’espoir sur les terres du Nord !
«Le rassemblement oui, mais au service d'un idéal ! ... »
par Nicolas Dupont Aignan
«Comme tous les ans, accompagné de jeunes, j’ai rendu hommage au Général de Gaulle.
Cette fois-ci, nous n’avons pas été à Colombey-les-Deux-Eglises mais à Lille, pour visiter la maison natale du Général. On ne peut pas, en effet, comprendre la personnalité du Général sans connaître ce lieu si particulier dont je recommande à tous la visite.
C’est l’occasion aussi de penser au gaullisme, un terme si galvaudé. Si nombreux sont ceux, en effet, qui se sont proclamés gaullistes tout en piétinant son œuvre et surtout les principes intemporels qui l’ont guidé : l’intégrité, le respect du peuple, l’esprit de résistance, l’indépendance nationale c'est-à-dire le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la primauté du politique sur l’économique.
Il est à cet égard cocasse, pour ne pas dire insultant pour la mémoire du Général, de voir aujourd’hui ceux qui dénonçaient le référendum en Grèce faire semblant d’honorer à Colombey la mémoire du Général.
Jean-François Copé, qui accompagnait le Président de la République, a évoqué ce matin devant la presse le rassemblement des Français qu’il estime si nécessaire aujourd’hui, mais le Général de Gaulle n’a pas voulu le rassemblement pour le rassemblement, sinon il aurait répondu à l’appel du Maréchal Pétain qui demandait aux Français de se rassembler autour de lui !
Le Général de Gaulle voulait le rassemblement au service d’un idéal.
Ceux qui, aujourd’hui, appellent au rassemblement pour une politique de soumission et de déclin économique et social, et qui osent se réclamer du gaullisme sur sa tombe, font vivre une imposture. Ils devraient relire ce fameux texte d’Alain Peyrefitte :
« Les Monnet et autres Pleven considèrent que la France n’est qu’un petit pays ; qu’elle ne fait pas le poids pour jouer un rôle mondial ; qu’elle n’a donc qu’à se soumettre aux autres. Fabre-Luce vient même d’écrire que, les Français ayant fait depuis deux siècles la preuve qu’ils n’étaient pas capables de se gouverner, l’intégration supranationale allait permettre aux Allemands de nous apprendre l’organisation et la discipline. Tout ça est monstrueux ! Monstrueux ! » Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, tome 1, Editions de Fallois, Fayard, 1994, p 68-69 Extrait d'une conversation de juillet 1960, Charles de Gaulle critiquant en fait très exactement ce qui allait se produire 51 ans plus tard, sous la présidence de Nicolas Sarkozy... Mais soyons honnêtes, il est loin d'être seul dans cette posture : la plupart des chiraquiens et même Dominique de Villepin sont précisément sur la même longueur d'ondes. Quant au PS, fidèle à la ligne de son candidat, il se tait - sans que l'on sache très bien quelle est la part d'approbation dans le mutisme de celui qui rêve d'une Europe fédérale et supranationale.
Mener une politique pour la France et les Français, qui serve non seulement ce grand peuple aujourd'hui bien fatigué et déboussolé, mais également une certaine idée de l'Homme et de la liberté des nations, voilà un projet simple et évident. C'est pourtant aujourd'hui un projet de résistant, et heureusement nous sommes de plus en plus nombreux à le défendre...»
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