Fiscaliser les charges sociales, et permettre aux entreprises qui embauchent sur notre sol national d'être plus concurrentielles est une idée qui a du mal à faire son chemin: Cela fait plus de 20 ans que l’on en parle !...
Ce n’est donc pas une idée neuve, mais à défaut d’aller plus loin en imposant notamment la sortie de l’€uro (au profit d’une monnaie nationale plus compétitive) et un protectionnisme mesuré à géométrie variable, cette idée va de toute évidence dans le bon sens…
Il s’agit de reporter le paiement des cotisations sociales sur une fiscalité plus large et notamment de mettre à contribution les produits à importer - c'est pour cela qu'on l'appelle TVA "anti-délocalisation".
Le but pour nos entreprises nationales est qu'elles puissent conserver leurs effectifs, embaucher et payer correctement leurs salariés. C'est quand même une abberration d'espérer officiellement réduire le chômage
d'un côté, et tout faire pour dissuader nos entreprises ne serait-ce que maintenir leurs effectifs en les écrasant de charges auxquelles échappent les producteurs étrangers qui vendent librement leurs produits sur notre marché intérieur.
Au lieu d'être soutenue et encouragée, plus une entreprise embauche sur notre territoire, plus elle paye de charges.. Comment espèrer dans ces conditions recréer le million d'emplois industriels perdus ces 10 dernières années?...
Alors qu'en pleine récession, la concurrence mondiale déloyale d'une part, et le poids de nos charges sociales de l'autre condamnent nos entreprises à licencier, délocaliser, et robotiser à outrance pour ne serait-ce qu' espérer survivre!...
Reste à peaufiner les modalités de cette réforme. Mais il est clair que d’augmenter de 1,6% le prix des biens et services (hors produits de première nécessité, rappelons-le…) ne va tuer personne !...
D’une part, cela ne devrait pas entraîner de hausse de prix sur les produits fabriqués en France, puisque (et c'est bien le but) les coûts de revient diminueront dans la même proportion.
Sur les autres produits importés, les filières ne répercuteront pas l’intégralité de la taxe, étant la donné la crise et la concurrence acharnée. Et de toute façon, dans le pire des cas, sur un achat de 20€, +1,6% ne représenterait au maximum qu’une augmentation de 0,30 € !... Pas de quoi en faire une déprime !...
A en croire les sondages, les Français sont toujours aussi prompts à critiquer et s’opposer à toute réforme, en toutes circonstances, sans même réfléchir plus loin que le bout du nez… Il s’agit pourtant de sauver une économie vouée à la ruine si rien ne change radicalement.Alors de grâce, un peu de lucidité et de courage!
Pour une fois, cette mesure annoncée hier par Nicolas Sarkozy va dans le bon sens. Le problème est qu’elle ne sera pas suffisante à elle seule.
Par ailleurs, on ne peut évidemment pas compter sur ceux qui, du PS à l’UMP, ont conduit le pays dans l'impasse économique et sociale dans laquelle il se trouve, pour l'en sortir...
C’est bien la raison pour laquelle il ne faudra pas se tromper de bulletin de vote
les 22 avril et 6 mai prochains !
François Grenier
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