Anonymat des parrainages: le Conseil constitutionnel déboute Marine Le Pen
Le Conseil constitutionnel a décidé mardi que la règle imposant de rendre publics les 500 parrainages d'élus nécessaires pour concourir à la présidentielle était toujours valable, déboutant la candidate du Front national Marine Le Pen.
Le Conseil constitutionnel a décidé mardi de ne pas changer les règles de l'élection présidentielle à deux mois du scrutin, déboutant la candidate du Front national Marine Le Pen de sa demande de rétablir l'anonymat des 500 parrainages d'élus nécessaires pour concourir.
Marine Le Pen n'est pas la seule à « ramer » pour réunir les 500 précieux sésames. Sont aussi sur la tangente l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, l'écologiste Corinne Lepage (qui s'était jointe à la réclamation du FN), les postulants d'extrême gauche Nathalie Arthaud et Philippe Poutou, le "chasseur" Frédéric Nihous.
Les premiers formulaires officiels de parrainages seront envoyés aux élus dès cette semaine. Ils devront être déposés d'ici le 16 mars au Conseil constitutionnel.
Dans sa décision, le Conseil constitutionnel affirme, contrairement à Mme Le Pen, que la règle de la publicité, inscrite dans la loi organique du 6 novembre 1962, n'est pas contraire au "principe du pluralisme des courants d'idées et d'opinions" d'une démocratie.
Le fait que, depuis 2008, ce principe soit garanti par la Constitution "ne crée pas un droit pour les partis à participer à chaque élection et notamment à l'élection présidentielle", écrit le juge suprême dans un commentaire de sa décision, qui invoque aussi la "transparence" en démocratie.
Présidé par Jean-Louis Debré, le Conseil constitutionnel a écarté un autre grief: le fait que la publicité des parrainages violerait "les principes d'égalité et de secret du suffrage". Pour la juridiction, "la présentation de candidats par les citoyens élus habilités ne saurait être assimilée à l'expression d'un suffrage".
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