Son dernier meeting à la concorde en donne une illustration caricaturale: Sarkozy, dans une situation désespérée, finit cette calamiteuse campagne électorale en populiste attrape tout...
Cette campagne électorale 2012, d’un niveau décidément lamentable sur le fond, tente désespérément dans la dernière ligne droite de donner le change dans la forme… Dernière trouvaille : les meetings en plein air ! … Chacun des « grands candidats aux idées creuses » ont décidé de s’adonner à cette mode du moment lancée par Mélenchon…
C’était à prévoir pour Sarkozy ! Puisque le ridicule ne tue pas et qu’il n’a plus grand-chose à perdre en la matière, il en va de cette idée comme des autres ; dès qu’une proposition ou posture d’un concurrent, quel qu’il soit, rencontre un écho auprès des électeurs, il se l’approprie sans vergogne …
Avec un culot inimitable, après s’être posté en « candidat du peuple » contre le système, celui des marchés financiers et du grand capital, dont il n’a pourtant cessé de satisfaire à tous les caprices depuis 2007, il aura tour à tour puisé chacune de ses « idées phares » chez ses principaux concurrents… Du programme de Nicolas Dupont-Aignan, il se sera finalement mis à évoquer « la Nation », la remise en cause du traité de Schengen et une meilleure maîtrise de l’immigration, de celui de François Hollande, il aura pioché l’exigence de relance économique puis la condamnation du concept de déflation sur le plan européen, des idées de Mélenchon, il aura retenue l’exigence d’imposition nationale des français expatriés, et de la campagne de « Miss Front », il aura (lui-aussi) cherché par tous les moyens et s’appuyant sur tous les faits d’actualité, à caresser les instincts les plus vils de nos compatriotes désespérés par une politique qu’il a justement organisé puis dirigé lui-même depuis plus de 10 ans.
Le problème est pour lui que nous ne sommes plus en 2007… Nous sommes en 2012, et les français, dans leur majorité, ne sont pas à ce point amnésiques que l’on puisse leur refaire le coup du « ensemble, tout devient possible »…
Avec Sarkozy, les français savent bien aujourd’hui qu’il y a d’une part ce qu’il dit, c'est-à-dire en campagne électorale à peu près n’importe quoi (pourvu que çà mousse…), et ensuite ce qu’il sera susceptible de mener à bien, c'est-à-dire quasiment rien, le néant… Ils ne sont plus dupes !
Charles Pasqua disait « les promesses n’engagent que ceux qui y croient »… Et bien justement, comme plus personne ne croit en celles du candidat sortant, elles n’engagent donc plus en aucune façon l’avenir du pays, et celui qui tente encore (pour quelques jours) de les formuler, même avec le renfort des micros, des projecteurs et des médias, ne sera de toute façon bientôt plus là pour continuer à faire illusion !
De cette désolation électorale de 2012, il s’agit là d’ailleurs là de la seule probable consolation.
François Grenier
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