Dans le monde
66 millions de personnes touchées en 2030, 115 millions en 2050, pour Daisy Acosta, la présidente de l’Association internationale sur la maladie d’Alzheimer, “la maladie d’Alzheimer et d’autres démences sont la crise de santé et sociale la plus importante du XXIe siècle” .
Le coût global des démences est estimé à 604 milliards de dollars (462 milliards d’euros). Il représente 1% du PIB de la planète.
En France
860.000 personnes sont touchées en France. Depuis le 1er février 2008, le plan Alzheimer a représenté un effort financier d’1,6 milliards d’euros. Une vingtaine d’unités expérimentales permettent depuis deux ans d’accueillir et de traiter des malades dans des unités spécifiques, avant la généralisation de ces établissements sur tout le territoire à partir de l’année prochaine.
Par ailleurs, il prévoit le développement d’équipes spécialisées de soins infirmiers à domicile dont plus d’une centaine seront opérationnelles avant la fin de l’année.
Une maladie encore mal connue
décrite pour la première fois, en 1906, par le docteur allemand Aloïs Alzheimer, en termes simples, la maladie d’Alzheimer correspond à une dégénérescence progressive de l’ensemble du cerveau.
La maladie d’Alzheimer est directement liée au vieillissement de la population. Elle semble toucher davantage les femmes que les hommes. Après 65 ans, le risque de développer la maladie d’Alzheimer double tous les cinq ans, à partir de 85 ans, le risque est de 50%.
Les spécialistes parlent d’une maladie « multi factorielle ». Les problèmes vasculaires et le diabète en particulier favoriseraient son apparition, et certains facteurs génétiques pourraient également jouer un rôle important.
Les premiers symptômes qui apparaissent sont généralement des pertes de mémoire, en particulier les troubles de la mémoire dite « récente »… Mais attention, il ne s'agit pas d'avoir perdu ses clefs ou sa paire de lunettes, de ne plus se souvenir d'un nom ou de ne pas retrouver un mot de temps en temps. Les pertes amnésiques qui doivent alerter l'entourage sont d'un tout autre ordre.
Lorsque le malade oubli un événement familial de première importance par exemple (mariage, deuil...), se perd sur un trajet qu'il connaissait depuis toujours, ne sait plus comment se servir d'un couteau ou ne parvient plus à s'orienter dans son quartier.
Des problèmes de langage, le recours quasi systématique à des circonlocutions (mot remplacé par un autre) ou une perte de poids visible peuvent aussi mettre la puce à l'oreille. Certaines personnes ne pensent plus à se nourrir. Au fur et à mesure de l’avancement de la maladie, les troubles gestuels et de langage se multiplient, les dysfonctionnements cardiaques apparaissent, la mobilité est affectée jusqu’à la perte totale d’autonomie du malade.
Souvent perçus comme étant incapables, du fait de leurs déficits cognitifs, d'être acteurs de leur santé, les patients affectés par cette pathologie sont le plus souvent exclus de la relation de soin au profit de l'aidant principal, pour lequel la tâche devient parfois difficile à surmonter…
D’évolution plutôt lente, c’est une affection dont on ne guérit pas. Les traitement actuels sont dits « symptomatiques ». Une lueur d’espoir toutefois: Ils semblent toutefois parvenir, notamment chez les patients traités à un stade précoce, à ralentir sensiblement voir à stabiliser développement de la maladie.
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