Dans son message aux Français, Jacques Chirac a eu recours à son obsessionnelle stigmatisation de "l'extrémisme" - premier et dernier des cinq points de son message, alpha et oméga de sa pensée.
Mais une opinion, une doctrine, un courant politique, des citoyens, s'apprécient en fonction de leurs qualités ou défauts intrinsèques. Leur coller une étiquette est un moyen commode d'exclure. Cela ne saurait tenir lieu d'argument, de confrontation, de critique.
En l'occurrence Chirac devrait savoir que toute idée nouvelle en politique a été taxée d'extrémisme : les républicains, les libéraux, les radicaux, les socialistes.
La seule question qui vaille est de savoir si une idée est juste ou fausse. La récuser a priori du fait de sa position sur l'échiquier politique, à un moment donné, est une extrême sottise.
Une sortie par la petite porte pour un président à la pensée politique modeste...
François GRENIER
Ancien Président du CNI de la Somme,
Secrétaire départemental du RPF de 1999 à 2001.
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