Réforme des Conseillers Territoriaux
Redécoupage des circonscriptions
L'UMP tente de fausser le jeu politique…
CONSEILLERS TERRITORIAUX : C’est pour 2014
La Réforme sera présentée au Conseil des Ministres le 9 septembre prochain. La question du mode de scrutin des conseillers territoriaux sera-t-elle également traitée à cette occasion? On ne le sais pas encore…
UN SCRUTIN à UN TOUR DANS LES VILLES
et à DEUX TOURS DANS LES CAMPAGNES ! ...
Il l'a annoncé récemment aux dirigeants de la majorité : il souhaite que les futurs conseillers territoriaux, qui devraient être désignés en 2014 pour siéger à la fois dans les régions et les départements, soient élus à un tour, à la proportionnelle en zone urbaine et au scrutin uninominal en zone rurale. Le "Général en Chef de l'UMP" SARKOZY, a tiré la leçon des Européennes. L'absence de second tour avait été fatale à une gauche éparpillée.
Le mandat de conseiller territorial, qui a vocation à se substituer en 2014 aux mandats de conseiller régional et de conseiller général, est l'élément clé de la réforme des collectivités locales. Le projet qui le créera devrait être présenté en Conseil des ministres le 9 septembre. Le texte devrait également traiter des membres des conseils intercommunaux. Jusqu'à présent désignés, ils seront désormais élus, selon la méthode dite du «fléchage», sur les mêmes listes que les candidats aux municipales.
La question du mode de scrutin des conseillers territoriaux sera-t-elle également traitée dans le projet présenté le 9 septembre? Sarkozy hésite. La réforme pourrait être conduite en plusieurs étapes : création du nouveau mandat et élection des conseillers intercommunaux dès la rentrée, mode de scrutin des conseillers territoriaux et redéfinition de la répartition des compétences entre régions et départements plus tard, après les régionales de mars 2010.
Pour que les conseillers territoriaux puissent être élus en 2014, il faut raccourcir le mandat des futurs élus régionaux de six à quatre ans, et réduire de six à trois ans le mandat des conseillers généraux qui seront élus en 2011. Dans les deux cas, une loi simple suffit.
Conduire la réforme par étapes permettrait de reporter au lendemain des régionales de 2010 les questions les plus sensibles
AU STRICT AVANTAGE DE L'UMP
Aujourd'hui, seules les collectivités locales sont très majoritairement gérées par la gauche.
SARKOZY
lance une grande réforme qui mélange tout et qui surtout, par une
manipulation électorale, tente d’obtenir un succès dans les zones qu'il
n'obtiendrait pas dans la réalité.
L'élection à un tour présente pour l’UMP l'avantage de supprimer le problème de l'absence de réservoir de voix au second tour. Avant même la mise en chantier de la réforme territoriale, Jean-Pierre Raffarin et Gérard Longuet, entre autres, plaidaient pour ramener à un tour les régionales et les cantonales. Ce qui favorise l'UMP et lése le PS, qui lui mise sur des alliances avec les autres partis de gauche, les Verts, voire le MoDem, entre les deux tours pour compenser la dispersion de son électorat.
Le tour unique obligerait les socialistes à conclure des accords avec ses alliés potentiels avant l'élection, et à les payer au prix fort.
Ce système doit aussi pouvoir passer l'épreuve du Conseil constitutionnel. Il doit respecter la parité homme-femme, ce qui n'est pas évident au scrutin uninominal. Surtout, le Conseil doit accepter des modes d'élections différents pour les élus des villes et ceux des campagnes, alors qu'ils siégeront dans la même assemblée.
ASSEMBLEE NATIONALE
UN REDECOUPAGE ELECTORAL GROSSIER
Concernant les Députés, avec le redécoupage de SARKOZY, la gauche devra faire 52 % des voix pour avoir la majorité à l'Assemblée nationale!
C'est la poursuite de la mainmise que le président de la République veut mettre sur tous les pouvoirs, sur la justice, sur le CSA, sur l'opposition... La réforme des collectivités locales «va de pair» avec le redécoupage électoral en cours.
Le Conseil d'État va dire ce qu'il pense des modifications menées par M. Marleix…
Son projet est en l'état inasmissible. Il aboutit, par exemple dans la Somme, à la suppression pure et simple de la circonscription de Gilbert MATTON (photo ci-contre), le populaire député socialiste d’Abbeville, et provoque un redécoupage complètement allucinant des cinq circonscriptions restantes, sans aucune logique géographique ou de plus juste répartition de population, dans le seul but de renverser artificiellement le rapport de force Droite/Gauche... Notons que la somme fait partie parti des départements pourtant correctement peuplés (560.000 habitants), qui perd un siège au profit de la création de 14 nouvelles circonscriptions en outre-mer, comme à WALLIS ET FUTUNA ou 14000 habitants seulement auront droit à leur propre député!...
A l’échelle nationale, ce projet terrasse de la même manière 40 circonscriptions législatives détenues par la gauche, parmi lesquelles la circonscription de Michel SAPIN (fervent opposant à SARKOZY) et l'ancienne circonscription de Sègolène ROYAL!...
Si ce projet passe tel quel, la gauche devra désormais dépasser 52 % des voix si elle veut avoir la majorité à l'Assemblée nationale! …
SARKOZY est décidément loin de remplir le costume du chef de l’Etat sous la 5ème République…
Son comportement s’apparente en permanence à celui, beaucoup plus minable d’un simple chef de clan dont le culot reste sans limite.
François GRENIER
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