Georges Frêche est décédé ce dimanche 24 octobre 2010, à l'âge de 72 ans
Le président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon, Georges Frêche (DVG), indétrônable baron de sa région décrié pour ses provocations et dérapages verbaux qui lui avaient valu d'être exclu du PS, est décédé dimanche à l'âge de 72 ans à Montpellier d'un arrêt cardiaque.
Sa disparition brutale a suscité de nombreuses réactions. Né le 9 juillet 1938 à Puylaurens (Tarn), fils d'un officier et d'une directrice d'école, M. Frêche a été près de 30 ans maire de Montpellier (de 1977 à 2004), qu'il avait érigée au rang de huitième ville de France, avant de passer la main pour se consacrer à la présidence de la région et à celle de l'agglomération de Montpellier. Georges Frêche, agrégé de droit et historien, était d’une grande culture. C'était aussi un provocateur qui avait le sens de la formule…
Exclu du PS pour des propos jugés « racistes »…
Georges Frêche avait été exclu du PS en 2007 pour ses déclarations sur les harkis et sur le nombre de blacks dans l'équipe de France de football, il avait récidivé avant les régionales de 2010 en se moquant de la "tronche pas catholique" de Laurent Fabius.
Il avait également fait la une de l'actualité récemment en inaugurant en grande pompe cinq statues des "grands hommes", dont celle de Lénine.
Après sa moquerie sur Laurent Fabius, Martine Aubry avait décidé de lui opposer aux régionales une liste dirigée par le maire de Montpellier, Hélène Mandroux, qui s’est retrouvée à cette occasion largement ridiculisée et balayée dès le 1er tour… Georges Frêche avait quant à lui été largement réélu (54,19% des voix), confirmant ainsi son statut de baron régional construit loin des cénacles parisiens.
A gauche: Le bal des faux-culs…
Pour Mme Aubry, le ridicule ne tue décidément pas : Elle estimait en mars qu'il n'était même plus "un homme de gauche"… Elle s’est empressée de saluer ce dimanche la disparition « un grand élu visionnaire et bâtisseur » !
Pour Hélène Mandroux, sa rivale aux régionales, qui avait lontemps été sa première adjointe à la mairie de Montpellier, "c'est un choc réel". "Ce que je retiens, c'est tout ce qu'il a fait pour cette ville, son amour pour cette ville", a déclaré l'élue qui règle cependant ses comptes avec Georges Frêche dans un livre à paraître le 28 octobre intitulé « Maire courage »…
Quant à son adversaire UMP, Raymond Couderc, qui en mars dernier dénonçait un "système mafieux, système de secte, mensonges, menaces", a estimé en apprenant le décès de Georges Frêche qu'une "page était aujourd'hui tournée". "Peut-être allons-nous nous inscrire, dans notre région, dans un fonctionnement plus démocratique, et sans doute dans une atmosphère plus respectueuse des élus de la République", a-t-il ajouté…
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